Depuis plus d’un demi-siècle, notre centre de formation au coeur de Marseille apprend les métiers de la coiffure à ses apprenant(e)s. L’art de la coiffure a traversé les âges et continuera probablement d’exister aussi longtemps que l’humanité, mais quelles étaient les modes et coutumes en des temps plus anciens ? Dans cet article, nous allons poser notre regard sur ce qui se faisait du temps de la Rome antique.

Dans la Rome antique, les hommes ne portaient pas de barbe et avaient les cheveux courts pour se différencier des Barbares. Seuls les esclaves avaient la tête rasée. Les femmes, quant à elles, avaient des cheveux longs qu’elles frisaient, tressaient ou groupaient en un chignon appelé tubulus. Les seules femmes à avoir les cheveux détachées étaient les prêtresses du culte de Dionysos-Bacchus.

 

Sous la République (510-27 av . J.-C.), les coiffures des Romaines étaient simples et ressemblaient à celles des femmes grecques.

C’est sous l’Empire (27 av. J.-C. – 476 apr. J.-C.), avec l’introduction du peigne que les coiffures se complexifièrent et devinrent un véritable marqueur social. Les romaines les plus riches achetaient un esclave, l’ornatix, dont la tâche était de les coiffer, de les épiler et de les maquiller. Des hommes libres appelés tonsors tenaient des boutiques et proposaient leurs services aux riches citoyennes.

Plus on se rapproche de la fin de l’Empire, plus les modes se succèdent rapidement, à tel point qu’Ovide (43 av. J.-C. – 17 apr. J.-C.) fit cette réflexion : « Je ne peux suivre l’évolution de la mode, chaque jour introduisant, semble-t-il, un style nouveau. »

Sous le règne des empereurs Flaviens (69-96 apr. J.-C.), les frisures constituèrent l’élément essentiel de la coiffure. On appréciait les grosses boucles ramenées sur le haut de la tête tandis que sur la nuque, les cheveux étaient tirés en chignon.

Julia, fille de l’empereur Titus (79-81 apr. J.-C) mit à la mode la célèbre coiffure en « diadème » formée de boucles en « nid d’abeilles ».

Les Antonins (96-476 apr. J.-C.) virent l’avènement des nattes. Celles-ci étaient ondulées et contournaient la nuque en revenant sur le front. Ces coiffures étaient avant tout portées par des femmes mûres qui avaient renoncé à la coquetterie.

Sous les Sévères (193-235 apr. J.-C.), les ondulations revinrent mais étaient orientées horizontalement. Ces princesses syriennes firent preuve de beaucoup d’originalité dans leurs coiffure.

Au Ive siècle, le goût des accessoires supplanta celui de l’arrangement des nattes. Enfin, au Ve siècle, les perles et les diadèmes firent perdre tout l’intérêt pour l’ordonnance de la chevelure. Les romaines aimaient également changer de couleur de cheveux (avec la même technique que les grecques). Certaines teignaient également leurs cheveux à l’aide du sapo germain, teinture obtenue par le mélange de graisse de chèvre avec de la cendre de hêtre.

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