Depuis plus d’un demi-siècle, notre centre de formation au coeur de Marseille apprend les métiers de la coiffure à ses apprenant(e)s. L’art de la coiffure a traversé les âges et continuera probablement d’exister aussi longtemps que l’humanité, mais quelles étaient les modes et coutumes en des temps plus anciens ? Dans cet article, nous allons poser notre regard sur ce qui se faisait du temps des Gaulois et des premiers Rois Francs.
Suite aux nombreuses invasions, la Gaule était devenue une véritable mosaïque composée de nombreux peuples : des Romains aux cheveux courts, des Gaulois aux cheveux un peu plus longs et des Francs dont la chevelure pouvait atteindre les genoux.
Fin de l’Antiquité
Les Francs et les Romains ayant des visions diamétralement opposées sur la coupe des cheveux, il semble évident que la coiffure devint un véritable enjeu politique.
Les Romains auraient surnommé Clodion, premier roi des Francs régnant sur la Gaule (448-457) le Chevelu, puisqu’il aurait permis à ses habitants de se laisser pousser les cheveux, chose qui leur était interdite depuis les conquêtes de César.
Certains historiens pensent quant à eux que seules les familles princières avaient le privilèges de laisser croître leurs cheveux : « Jamais, dit l’historien Agathias (531-580), on ne coupe les cheveux aux fils des rois des Francs. Dès leur première enfance, leur chevelure tombe d’une manière gracieuse sur leurs épaules ; elle se partage sur le front et se range également sur la droite et sur la gauche ; elle est pour eux l’objet d’un soin tout particulier. »
Le Haut Moyen Âge
(476-1108)
Clovis et ses successeurs essayèrent d’assimiler la culture gallo-romaine à celle des Francs. Ainsi, les Rois et les Reines mérovingiens (481-751) portaient les cheveux longs et détachés, signe germanique de la royauté ainsi que la tunique pourpre comme les Empereurs romains.
La noblesse portait les cheveux longs proportionnellement à son rang et à sa naissance.
Le peuple était plus ou moins rasé tandis que l’homme serf l’était totalement.
Les moines adoptaient la fameuse tonsure lors de leur ordination afin de signifier qu’ils étaient les serviteurs de Dieu.
Dans une telle société où la coiffure marquait le rang social, on comprend aisément que la calvitie était vécue comme une infamie.
Les jeunes filles allaient tête nue tandis que les femmes portaient un voile qui leur couvrait le cou, les oreilles et une partie de la chevelure en accord avec les usages Francs et catholiques.
Les cheveux étaient divisés en deux tresses cordées avec des rubans qui tombaient de chaque côté du visage atteignant parfois les genoux.
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